Pratiquée en début de journée, la méditation offre une protection contre le stress et une occasion de recueillement, que plusieurs d'entre nous n'ont plus. Au retour du travail, ce petit quart d'heure devient un excellent moyen de balayer les soucis de la journée avant de s'accorder du temps pour soi. Pour d'autres, enfin, l'exercice s'exécute au lit, avant de fermer les yeux. Comme l'histoire quotidienne de la petite enfance, la méditation nous prédispose au sommeil et en améliore la qualité. Au matin, on s'en trouve plus reposée, plus détendue.

Un autre mythe de la méditation consiste à croire qu'il faut une mise en scène pour s'y adonner. Si on a tout à gagner en optimisant les conditions ambiantes: encens, lumière tamisée, musique douce, etc., l'important est de s'installer à son aise, couchée (si on médite avant de s'endormir), assise en tailleur (le dos droit mais pas barré) sur un tapis de sol ou tout simplement sur une chaise confortable. On ferme les yeux et on respire profondément par le nez, en adoptant l'un des modèles suivants.

LA MÉDITATION-RELAXATION

La respiration: la technique la plus simple demande 20 minutes et permet d'atteindre un état de profonde relaxation. Plusieurs affirment y trouver alors la solution à des problèmes et régler des questions qui deviennent tout à coup très simples. Elle consiste à fermer les yeux et à se concentrer sur les sons qui nous entourent. En respirant normalement, on prend conscience du mouvement que chaque respiration impose à la cage thoracique. Dès qu'on sent son esprit vagabonder, il faut recentrer son attention sur sa respiration. On "observe" sans les retenir les pensées qui traversent notre esprit. Après 20 minutes, on ouvre les yeux et on fait quelques étirements.

MANTRA
La seconde technique consiste à faire le vide en récitant un mantra. Son principe: répéter un son d'une ou plusieurs syllabes (pas plus de sept cependant) pour libérer notre esprit de toute pensée et favoriser la concentration. L'effet relaxant qui en résulte est produit par le ralentissement de la respiration et du rythme cardiaque; difficile, en effet, d'avoir des palpitations quand on ne pense à rien... Le choix du mantra est une question de goût et de confort. Comme une incantation, le mantra doit son pouvoir apaisant à la répétition. On peut le choisir selon des critères symboliques, il pourra alors s'agir d'un mot significatif ou d'une prière (paix, "Dieu est grand", amour, etc.). On peut également adopter un mantra pour ses qualités vibratoires, en répétant une ou deux syllabes apaisantes: comme la mère qui fredonne pour endormir son enfant. Le sens importe peu, du moment qu'on puisse dire son mantra en une expiration: boudo, mmmm, aoum, hopa, etc.

Une fois le mantra choisi, on s'installe confortablement, les yeux fermés, et on respire régulièrement et profondément, en répétant son mantra au rythme qui nous convient le mieux, jusqu'à ce qu'on ait libéré son esprit. Aussitôt que des pensées ressurgissent (c'est normal au début!), on répète le mantra jusqu'à ce que le vide s'installe à nouveau. Avec le temps, les périodes de profonde concentration seront de plus en plus longues et l'on aura de moins en moins recours au mantra en cours de méditation.

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